Du bénévolat en plein air
Aujourd’hui, nous vous présentons une entrevue avec Linda, sa fille Alexandra et son conjoint Christian. Pour cette famille, le ski alpin est plus qu’une simple activité de plein air. Ils font partie de la patrouille de ski alpin afin d’offrir bénévolement du temps à la communauté tout en exerçant un sport qui les passionne.
Le début d’une belle aventure
Plus jeune, Linda travaillait comme caissière à la station de ski du Mont-Gabriel, et durant ses journées de congé, elle accompagnait ses amis patrouilleurs sur les pentes. En 1990, elle est entrée dans la Patrouille canadienne de ski qui offrait de la formation pour devenir patrouilleur, mais après la naissance de sa fille Alexandra, Linda a décidé de prendre congé de la patrouille. Son grand retour dans la brigade après une pause de presque vingt ans s’est avéré comme des retrouvailles avec une grande famille et une façon de se créer un réseau social d’amis. Pour Linda, faire du ski et du bénévolat était un moyen de jouer dehors, de prendre l’air et de se faire du bien tout en donnant au suivant.
Transmettre sa passion
8 ans plus tard, faisant toujours partie de la patrouille de ski du Mont-Gabriel, Linda a transmis sa passion à sa fille Alexandra. Celle-ci, qui côtoyait déjà l’équipe vêtue de rouge depuis plusieurs années, était amie avec tous les patrouilleurs. En stage pour l’hiver à temps plein à l’Université, elle avait donc du temps à accorder à la patrouille pendant les fins de semaine. Pour ce qui est de Christian, la première année qu’il a rencontré Linda, il s’est mis à faire du ski religieusement avec elle tout en suivant l’équipe. L’année suivante, il a suivi sa formation pour intégrer la grande famille de bénévoles. «C’est une sortie du dimanche obligé» dit-il en riant. Il ne faisait plus beaucoup de sport et grâce à sa rencontre avec Linda, il a repris le goût de chausser ses bottes. C’est donc une activité qu’il exerce avec plaisir depuis maintenant quatre ans.
Outre le plein air
Pour être patrouilleur, il faut évidemment être passionné! Que ce soit de ski alpin, de planche à neige ou de télémark, il faut être un adepte de ce sport ET savoir l’exercer adéquatement. «Pour moi, c’est un congé la patrouille. Je sors de la maison et ça fait du bien», mentionne Linda. Évidemment, il ne faut pas avoir peur du froid ni de la neige pour faire cette activité de plein air. Pour être patrouilleur, il faut aussi «avoir de l’entregent, de l’initiative, une bonne capacité de jugement et de la débrouillardise» précise Alexandra. C’est aussi un travail d’équipe, alors il faut aimer être entouré.
Patrouiller c’est aussi offrir son aide et son temps. Patrouiller en famille, c’est exercer un sport que l’on aime tout en sortant de la routine. «Moi, je trouve ça agréable de patrouiller et de faire du ski avec Alex maintenant, parce que l’on crée d’autres liens. Pouvoir skier avec mes enfants et mes petits-enfants, c’est une belle activité et ça ne nous coûte pas trop cher, car on fait du bénévolat» s’exprime Linda qui nous informe aussi qu’elle va continuer à faire du ski alpin tant et aussi longtemps que son corps le lui permettra et qu’elle se sentira bien.
«En ce temps de pandémie, être patrouilleur c’est une façon de socialiser, de sortir du cadre ordinaire et de la routine. Ça fait du bien d’aller skier à la montagne le dimanche» nous indique Alexandra. «Oui c’est du bénévolat, mais c’est aussi un loisir pour moi, et en plus c’est dans ma branche», explique l’étudiante.
Avantages/désavantages
Outre le fait de se lever tôt le dimanche matin, même quand il fait très froid, le seul désavantage à cette activité est la pandémie actuelle. Le masque, les gants, le désinfectant, la distanciation… c’est beaucoup à gérer. Ils ne peuvent plus déjeuner tous ensemble dans la cabane de patrouille, MAIS les avantages sont multiples! Skier, être dehors et prendre l’air, et aussi «faire les first tracks, ne pas attendre en file et avoir une passe de ski gratuite» mentionnent les filles en union. Qu’est-ce que cela signifie ? «Nous arrivons le matin à 8h et nous sommes les premiers à descendre les pistes fraîchement damées pour aller installer les bambous et les banderoles, faire la tournée des pistes pour s’assurer que tout est en ordre pour l’ouverture». De plus, la majorité du temps, les patrouilleurs ne font pas la file pour les chaises, car ils ne peuvent se permettre d’attendre 15 minutes en ligne. Selon les protocoles, ils doivent se retrouver le plus souvent possible au sommet de la montagne où il y a la cabane de patrouille, au cas où ils auraient un appel et qu’ils auraient besoin de l’équipement de secourisme. Finalement, leur passe de ski est gratuite, mais c’est en échange d’un engagement avec la station pour un nombre minimum de présences en tant que patrouilleur durant la saison.
Vous êtes passionné de ski alpin, de planche à neige ou de télémark? Vous aimez être aux premières loges du contact humain? Vous recherchez de nouveaux défis et aimez acquérir de nouvelles notions? Rendez-vous sur le site Internet de votre montagne de ski préférée et envoyez-leur un courriel pour adhérer à la patrouille de la prochaine saison hivernale. Les seules conditions : être majeur et savoir exercer le sport convenablement.
Au plaisir de vous croiser avec un manteau rouge l’hiver prochain!
Émilie
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